Placée dans le seul contexte économique, la vieillesse n’est plus envisagée qu’en termes de contraintes, de charges et d’inutilité.
La grande défausse des États permet un véritable génocide gériatrique sans culpabilité, parce que lorsqu’on est vieux on doit mourir. Un génocide silencieux perpétré grâce aux incohérences et aux maltraitances qui font tous les ans plus de morts que la canicule. De la prise en charge défaillante des vieux aux urgences à l’hécatombe des mauvaises orientations, sans parler des euthanasies, "tellement courantes, dit un médecin, que pour s’en convaincre il suffit d’aller dans les hôpitaux", tout contribue à accélérer leur fin.
Ceux qui survivent à l’hôpital se retrouvent dans des maisons de retraite inadaptées à leur prise en charge. Abandonnés sans soins dans des établissements sous-dotés en personnel, les vieux dénutris, sous-médicalisés et surmédicamentés ne font pas long feu. La justice ne condamne que rarement ces "dysfonctionnements institutionnels". La vie d’un vieux, au pire, ça vaut deux ans avec sursis. L’État se désengage d’autant plus volontiers du problème qu’il veut privatiser le secteur.
Reste à savoir à qui profite le crime.
Un rapport de l’ONU sur les maltraitances subies par les personnes âgées dans le monde au cours des vingt dernières années confirme l’ampleur de ce phénomène, ainsi que le silence qui l’entoure.
Un silence coupable, à tous les niveaux de la société — médecins et médias compris —, sur un problème qui prend des proportions d’épidémie avec l’accélération du vieillissement de la population. Un sinistre secret qui pourrait bien être le dernier tabou du XXIe siècle. Trois ans d’enquête autour du monde auprès de gériatres et de professionnels de la santé, ainsi que de criminologues, d’avocats, d’anthropologues, de sociologues, d’économistes ont permis d’établir que la maltraitance des personnes âgées était universelle.
Et que dans le contexte de la mondialisation, les impératifs économiques de leur prise en charge conduisaient à un génocide silencieux, industrialisé et instrumentalisé.
Quoi ? Moi ? Ma mort vous intéresse !
La retraite, en terme militaire c’est en arrière toute, la déroute au son des tambours et au pas de course pour éviter « La mort aux trousses ». (Hitchcock 1959)
La retraite socio-professionnelle c’est la fin de « travailler plus pour gagner plus », ou moins, c’est selon !
Imaginons une personne de 65 ans et plus si affinité, toi (oui... le tutoiement est de rigueur maintenant, comme chez les djeuns) qui es en train de lire ces lignes, ou vous dans quelques années quand vous aurez atteint cet âge. L’échéance fatidique est arrivée, dorénavant il y aura 7 dimanches dans la semaine, et pour les prévoyants un salaire-retraite fixe qui tombe ric-rac chaque fin du mois. On a beau s’y être préparé, c’est un passage identique à l’adolescence, un saut dans l’inconnu, avec une différence majeure, cette fois au lieu de rentrer dans la vie active on en sort, dé-fi-ni-ti-ve-ment.
La vie professionnelle s’est terminée progressivement ou subitement, vous vous y êtes préparé et avez organisé votre retraite en conséquence, certains ont attendu ce moment avec impatience, d’autres avec appréhension. Un certain temps sera nécessaire pour réaliser et s’adapter à sa nouvelle condition de « retraité » mais peu à peu il faudra bien se rendre à l’évidence, ont est du 3ème âge et peut-être même un jour, du 4ème.
Une vie nouvelle commence, une nouvelle naissance en quelque sorte, avec un nouveau statut.
Après gamin, ado, adulte, senior, maintenant c’est : pépé, pépère, vieux et petit vieux, vioc, vieux schnock, barbon, hooo !! sans oublier les vieilles dames : mémé, mémère, vieille taupe... hooo !! ou vieille chouette... hoo, hoooo
Et chaque décennie génère des génaires ; sexa, septua, octo, nona et ouf... centenaire.
Cela serait une erreur de croire que les acquis biologiques qui sont les vôtres au jour de la retraite sont définitifs, et que les entretenir pour les maintenir actifs et performants est suffisant. C’est une seconde erreur de croire que le déclin de ces mêmes capacités biologiques ; physiques, physiologiques et cérébrales, est inéluctable au fil des jours qui nous rapprochent du grand saut dans l’infini.
La déchéance biologique est une maladie de dégénérescence et comme toutes les autres maladies, elle peut être évitée en se conformant aux principes vitaux d’un certain art de vivre.
Placée dans le seul contexte politico-économique, la vieillesse n’est plus envisagée qu’en termes de contraintes, de charges et d’inutilité.
La grande inertie des États permet un véritable génocide gériatrique sans culpabilité, parce que lorsqu’on est vieux on doit mourir. Un génocide silencieux perpétré grâce aux incohérences et aux maltraitance qui font tous les ans plus de morts que la canicule. De la prise en charge défaillante des vieux aux urgences, à l’hécatombe des mauvaises orientations, sans parler des euthanasies « tellement courantes, dit un médecin, que pour s’en convaincre il suffit d’aller dans les hôpitaux », tout contribue à accélérer leur fin.
ÇA PEUT SERVIR: !! |
Ceux qui survivent à l’hôpital se retrouvent dans des maisons de retraite inadaptées à leur prise en charge. Abandonnés sans soins dans des établissements sous-dotés en personnel, les vieux débris, dénutris, sous-médicalisés et surmédicamentés ne font pas long feu.
La justice ne condamne que rarement ces « dysfonctionnements institutionnels ». La vie d’un vieux ne vaut plus rien, “quedal, nibe“. L’État se désengage de ses responsabilités en privatisant le secteur. Reste à savoir à qui profite le crime.
Là... il y a du monde qui nous attend…
OUI…Votre mort nous intéresse.
Les plus dangereux, ceux qui vous aiment et ceux qui veulent vous aider. Vos enfants et les services sociaux.
Un faux pas, un oubli, une casserole qui brûle ou un pull à l’envers et hop, direct, sans consentement mutuel, en « maison de surveillance pour vieux « pour ton bien papa ou maman ». Et si il y a un héritage à la clé, méfiance…méfiance.
Les agences du voyage sans retour.
Les services suisses d’assistance au suicide DIGNITAS et EXIT, viennent de lancer une initiative populaire pour pouvoir entrer dans tous les EMS au bénéfice de subventions publiques.
Leurs buts : faciliter l’aide au suicide des résidents d’EMS qui en feraient la demande. Dans notre société où la durée de vie s’allonge et avec elle des pathologies comme Alzheimer et autres démences, cette initiative soulève des questions importantes, délicates, voire dérangeantes.
Choquante, excessive, inacceptable pour certains, cette initiative ouvre un débat public sur la pratique – encore relativement taboue – de l’assistance au suicide en fin de vie.
La polémique fait rage dans la plupart des pays européens concernant le droit au suicide assisté pour des personnes en fin de vie. En Suisse où ce droit est déjà acquis à titre privé, on veut aller encore plus loin, apporter cet ultime service, au cœur du problème, là où il y a la plus grande densité de demandeurs au bout du rouleau : dans les EMS (établissements médicaux sociaux).
Reportages, films, témoignages sur ces hôtels du dernier voyage, d’où l’on ne ressort qu’allongé dans un corbillard, sont de plus en plus présents dans les médias. Après les avoir entendus et visionnés – si vous en avez le courage – s’il vous restait encore un peu d’espoir pour vos derniers jours, celui-ci aura définitivement disparu. Ne subsistent alors qu’angoisse et désespérance pour votre propre fin. Pour accepter cette triste destinée, ne reste que le déni (je ne veux pas le savoir), ou une chance aléatoire de ne pas en arriver à cette terrible extrémité.
C’est cette résignation morbide, qui malheureusement, contribue à considérer une fin de vie en EMS comme normale, un mal nécessaire auquel la plupart d’entre nous doivent s’attendre. Mais ce qu’il faut bien savoir, c’est que rentrer dans de tel établissement et déjà une sorte de suicide social. Dès la porte franchie, vous n’êtes plus maître de votre destin et encore moins de votre mort, suicide ou pas.
Alors suicide assisté en EMS ou soins palliatifs, là n’est pas la véritable question. La seule est unique interrogation que l’on doit se poser, c’est… est-il possible d’éviter cette tragique dernière séquence et si oui ? Comment ?
Alors non.…pas ça, je préfère encore le scénario “Soleil Vert“ de Fletcher : Vous savez les pilules vertes fabriquées avec des protéines humaine prélevée sur des personnes euthanasiées en masse.
Adapté du roman Make Room ! Make Room ! de Harry Harrison et publié en 1966, le film est devenu un classique de la SF hors du commun d'un atroce pessimisme, dont le discours catastrophiste écologique et humain n'a hélas rien perdu de sa force, 40 ans après. Bien au contraire. "Soleil vert, film de Science-fiction, confine presque au documentaire. Tout ce que j'y ai montré à titre fictif est désormais d'actualité. Ce film est un adieu au second Paradis Terrestre détruit cette fois par les humains" dira Fleischer, lucide, des années après la sortie de son chef-d'oeuvre absolu.
😱
Une seule manière d’échapper à ce triste destin de fin de vie, prenez-vous en charge, ne laissez à personne le soin de vous dépouillé de votre libre arbitre.
Mais tout n’est pas perdu… La formule magique existe.
Gérard Wenker - aout 2018
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